Tous les poissons grands migrateurs sont ciblés par la pêche professionnelle et par la pêche de loisir. Bien que par le passé, la surpêche a été identifiée comme l’une des causes de la raréfaction des poissons migrateurs, ces activités sont aujourd’hui encadrées de façon très stricte en eau douce et dans les eaux territoriales par de nombreuses mesures, par exemple :
– Période d’ouverture et de fermeture,
– Licences pour la pêche professionnelle et mis en place de quotas,
– Interdiction de la pêche de la civelle en Méditerranée,
– Quotas, bagage des prises et déclaration des captures pour la pêche du Saumon atlantique par les pêcheurs de loisir,
– Interdiction pour les pêcheurs de loisir de cibler les civelles et les anguilles au stade argenté et obligation de détenir un carnet de pêche,
– Interdiction de la pêche du Saumon Atlantique sur la Loire.
Néanmoins, pêcheurs de loisir, professionnels et scientifiques doivent rester très vigilants afin que les niveaux de captures restent compatibles avec le renouvellement des stocks.
De plus, il convient de noter que la pression exercée par les pêches légales encadrées est souvent amplifiée par des activités de braconnage plus ou moins organisées. Nous pouvons citer le braconnage des civelles qui alimentent très souvent des réseaux internationaux, de même en Normandie, la baie du Mont-Saint-Michel est bien connue pour abriter régulièrement des actions de braconnage du Saumon atlantique ou l’estuaire de la Touques pour le braconnage de la Truite de mer.
Enfin, en haute mer, l’absence d’encadrement des activités de pêche industrielle et le manque de coopération internationale peut représenter une grave menace pour des espèces comme le Saumon atlantique qui effectuent de longues migrations dans l’Atlantique Nord.